En déposant un lien d'affiliation dans notre contenu, vous pouvez recevoir une commission sans aucun coût supplémentaire pour vous. Sur CasinoBeats, nous vous aidons à tout et vous devez soigneusement examiner pour vérifier l'exactitude et la qualité. Pour plus d'informations, consultez notre ligne de guide éditorial.
Le feuilleton judiciaire autour du casino de Berck-sur-Mer connaît un nouveau rebondissement. Le groupe Partouche, gestionnaire historique de l’établissement via sa filiale Jean Metz, vient d’être débouté par le tribunal administratif de Lille. Il tentait de faire annuler l’appel d’offres lancé par la municipalité pour désigner un nouvel exploitant, mais la justice a confirmé que la procédure pouvait suivre son cours.
Une décision de justice qui redistribue les cartes pour le casino de Berck
La ville de Berck avait relancé en décembre 2024 une troisième consultation pour déléguer la gestion de son casino, après deux précédentes procédures annulées à la suite de recours du casinotier belge Grand Casino de Dinant. Ce dernier estimait que les conditions fixées par la commune, notamment l’obligation pour les candidats d’être propriétaires des murs au moment du dépôt des offres, créaient une inégalité flagrante entre les concurrents. Le juge a donné raison à cette analyse en mars 2025, annulant une nouvelle fois la procédure.
Estimant cette décision injuste, la société Jean Metz avait saisi la justice à son tour, en formant une tierce opposition, souhaitant manifestement prolonger ou conserver son exploitation. Mais le juge des référés a sèchement rejeté cette demande, soulignant que l’offre déposée par Jean Metz était « irrégulière » et que son recours était donc « irrecevable ». Cette ordonnance du 12 mai 2025, rendue publique récemment, confirme l’exclusion du groupe Partouche de la procédure en cours.
L’avenir incertain du groupe Partouche dans la région
Ce nouvel échec judiciaire met en lumière les difficultés pour les collectivités locales à attribuer des concessions de service public dans le respect strict des règles de concurrence. Le tribunal a rappelé que le délai de trois mois accordé aux candidats était « très insuffisant » pour réunir les conditions requises dans une ville comme Berck, et que cela portait atteinte au principe d’égalité de traitement. La justice en déduit que la commune aurait dû mettre à disposition un bâtiment pour garantir l’équité entre les candidats.
Pour le groupe Partouche, cette décision est un revers de taille. Présent à Berck depuis près de vingt ans, il voit son avenir local sérieusement compromis. La ville va devoir relancer un quatrième appel d’offres, sous un encadrement juridique renforcé, alors que le Grand Casino de Dinant reste plus que jamais en embuscade pour s’implanter dans cette station balnéaire du Pas-de-Calais.
Ce jugement s’inscrit dans un cadre plus large : les collectivités territoriales veillent à ce que l’attribution des délégations de service public (DSP) ne favorise aucun exploitant sans justification juridique solide. Cela préserve une saine concurrence dans le secteur très réglementé des casinos.
Une seconde phase s’ouvre désormais : celle du dépôt des candidatures, de l’analyse des offres, et bientôt de l’annonce de l’exploitant retenu. Un dossier à suivre, qui combinera enjeux économiques, politiques locales et passion des jeux.